Introduction à la théorie de l’homéostasie libertaire

Depuis la création de mon premier blogue et la rédaction de mes tous premiers articles économiques, ma pensée a évolué sur de nombreux points, voire complètement changé, notamment à la suite de rencontres et de débats avec d’autres blogueurs, ou bien sur des forums, tels Vert-et-noir ou Transition.xooit. Mais ceux qui m’ont sans aucun doute apporté le plus, sont le blogueur québécois et désormais économiste David Gendron, avec lequel je partage quasiment toutes les convictions, tant au niveau politique qu’économique, ainsi que Kevin A. Carson, un blogueur économiste lui aussi, états-unien cette fois, que David Gendron a eu la bonne idée de me faire connaître, et dont la lecture du livre « studies in mutualist political economy » a été pour moi la confirmation évidente de tout ce que je pressentais alors, ainsi qu’une formidable révolution intellectuelle personnelle. J’ai d’ailleurs entamé la traduction en français d’une sélection personnelle de textes de ce livre, et j’espère bien un jour pouvoir vous la proposer.

Depuis la création de mon premier blogue et de mes premiers articles économiques, disais-je, ma pensée a évolué sur de nombreux points, et il convient donc de revenir sur ces points sur lesquels mes convictions ont changé, puisque aujourd’hui je ne réponds réellement que de mes articles postérieurs à mars 2010. Ceux qui précédaient cette date ne correspondent plus totalement à mes convictions actuelles. J’entame donc ici la rédaction d’une nouvelle série d’articles pour vous exposer ces nouvelles convictions.

Du mutuellisme « utopique » au mutuellisme de libre économie :

Lorsque j’ai rédigé ma série d’articles sur les contradictions économiques, j’appartenais encore à ce courant de pensée que l’on peut désigner sous le terme de « mutuellisme utopique ». Ce courant de pensée, qui est celui de Josiah Warren, de Proudhon, des owenistes, ou de certains socialistes ricardiens, consiste à établir volontairement et collectivement des règles du jeu égalitaires, différentes de celle de l’économie conventionnelle, par exemple avec une monnaie alternative, en l’occurrence une monnaie/travail, ou bien en mutualisant le capital productif, les clients devenant les sociétaires des industries dont ils nécessitent les produits ou services.

De tels systèmes paraissent fort sympathiques de prime abord, mais lorsqu’on regarde dans le détail, on s’aperçoit qu’ils génèrent tout un tas de petites incompatibilités ou difficultés marginales. Par exemple, une monnaie/travail basée exclusivement sur le temps de travail empêche nombre de métiers d’obtenir une rentabilité suffisante, que ce soit de par la qualité de ce métier (pénibilité, savoir-faire, talent, etc.), ou de par les coûts qui lui sont liés (déplacements, outils de l’ouvrier, etc.). On peut prendre l’exemple d’une nourrice : à partir de combien d’enfants à la fois dont celle-ci a la garde peut-on considérer qu’elle effectue une heure de travail complète, échangeable avec toute autre heure de travail ? Et pourquoi est-ce que celle qui ferait l’effort de jouer avec les enfants, de leur trouver des occupations et des activités, ne pourrait pas être mieux rémunérée que celle qui se contente de les surveiller de loin ? Les exemples de la sorte sont nombreux, et en fait, je me suis finalement rapidement aperçu que la manière avec laquelle les prix du travail sont fixés dans le système conventionnel, c’est-à-dire par l’équilibre entre l’offre et la demande, est bien plus simple et bien plus efficace.

En fait, en voulant instituer de telles « règles du jeu », je cherchais surtout à éviter l’apparition de plus-values. Mais j’ai finalement compris que dans un contexte concurrentiel, la plus-value devrait presque toujours s’annuler, puisque l’entreprise qui s’octroie des marges trop importantes devrait tôt ou tard perdre l’avantage face à une entreprise d’un niveau de productivité équivalent, produisant des biens ou services d’une qualité similaire, et qui pratiquerait des marges moins importantes. Dans un contexte de libre économie, la plus-value ne pourrait donc exister que temporairement, puisque la concurrence se chargerait automatiquement de rétablir les prix à leur niveau moyen de rapport coût/marge (ou, dit autrement, la concurrence permet de ramener les prix à des coûts).

Autre exemple, j’avais cette idée selon laquelle le capital devait préférablement appartenir aux consommateurs, afin qu’ils puissent disposer à leur guise de l’outil de travail et que la concurrence ne soit que qualitative, les coûts étant alors nécessairement les mêmes entre les différents producteurs, puisque obtenus avec le même capital, le même outillage, les mêmes coûts de production ou de service. Je cherchais ainsi à éviter que le producteur disposant de l’outil le plus performant l’emporte systématiquement sur ses confrères. Mais en fait, la concurrence ne contraint les producteurs à disposer d’un niveau de productivité équivalent que dans une même niche économique, c’est-à-dire uniquement pour fournir des biens ou services d’une qualité similaire. Et il n’y a que dans des périodes de possibilité d’augmentation brutale du niveau moyen de productivité, que ceux qui font les meilleurs investissements l’emportent sur les autres, et que le capital se retrouve concentré en une même unité de production ; mais à niveau moyen de productivité stable, aucune concentration du capital n’a lieu, la concurrence est toujours à la fois qualitative et quantitative, et les producteurs d’une même niche économique ont le temps de s’accorder sur le même niveau d’outillage, ne se distinguant alors mutuellement que par leurs talents respectifs.

Mais en plus, rien n’empêche, dans le système actuel, de pouvoir louer l’outillage d’une entreprise pour l’utiliser pour produire pour soi, avec le même niveau d’outillage, avec les mêmes coûts, mais avec une qualité différente. Les prix de ces loyers étant alors déterminés par l’équilibre entre l’offre de location d’outillages et la demande en location de cet outillage, et donc la concurrence entre les offrants se chargeant d’annuler les plus-values éventuelles sur ces offres de location. Donc en théorie n’importe qui peut bénéficier d’une productivité à un coût quasiment équivalent à celui de toute autre industrie disposant du niveau moyen de productivité. Et les productions obtenues avec ces locations participent bien entendu elles aussi à la concurrence générale, à niveau de productivité équivalent.

L’existence de plus-values est donc rendue impossible lorsqu’il y a concurrence, sauf dans deux cas : soit temporairement, dans des situations de marchés émergents ou bien d’évolutions soudaines du niveau moyen de productivité ; soit – et c’est là que se trouve la pertinence de la thèse mutuelliste de libre économie – dans des situations de monopoles imposés par la contrainte, en général par l’appui législatif de l’état, ou bien par une contrainte mafieuse, mais en tous cas toujours dans une situation autoritaire, coercitive. L’état est d’ailleurs assimilé à un système mafieux par les mutuellistes de libre marché, et ce n’est que sa légalité qui le distingue d’une mafia « illégale ».

Tout ceci fait que mes convictions ont évolué progressivement, et que je fais désormais partie de ceux que l’on peut désigner sous l’appellation de « mutuellistes de libre économie ». Le terme de libre marché est plus souvent utilisé, mais dans l’opinion générale, le terme de « marché » fait majoritairement référence au secteur privé. Or le libre marché ne comprend pas uniquement le secteur privé, mais également toutes les autres formes d’économies libres, telles l’économie solidaire et sociale, l’économie domestique, le troc, le commerce équitable, etc., du moment que les valeurs d’échange ne sont pas fixées arbitrairement par une autorité mais établies par des mécanismes d’équilibre entre offre et demande. Mais je préfère tout de même parler de « libre économie », afin de ne pas laisser de doute quand à la cohabitation du secteur privé avec toutes les autres formes d’économie, et d’éviter ainsi les confusions, bien que cette appellation ne soit pas à distinguer de celle communément utilisée de « libre marché ».

De la libre économie à la théorie générale :

Le mutuellisme de libre économie propose une théorie de la valeur travail (Labour Theory of Value, LTV) revisitée dans un contexte de libre marché. Cette théorie avance que dans un contexte de libre économie, les plus-values n’existent pas ou seulement de manière tout à fait marginales, et que tous les prix sont ramenés à des coûts par la concurrence libre et non faussée. Les prix, s’ils sont des coûts, correspondent à la valeur du travail qui a été nécessaire pour les obtenir, sans plus-value ; ils correspondent donc à la valeur du travail.

Mais pour que cela soit possible, il faut se trouver dans un contexte de libre marché, c’est-à-dire de concurrence libre et non faussée. Libre parce que dégagée de toute coercition, de toute législation économique, et de tout monopole ; et non faussée car ne se trouvant pas non plus en situation d’interventionnisme « positif », ce que l’on appelle communément le « dumping ».

Ce courant critique donc l’interventionnisme dans son ensemble, tant négatif (lois économiques, normes, monopoles, prix contraints (tarifs), impôts, taxes, répression des mouvements syndicaux, etc.) que positif (subventions, protectionnisme, services publics mis à la disposition des entreprises aux frais de la collectivité, régulations économiques, etc.), et propose l’avènement d’un marché réellement libre (et qui n’a donc rien à voir avec le marché actuel, faussement libre tel que  présenté et mis en place par les néo-libéraux). Mais il revisite également le droit de propriété, considérant que l’institution de la propriété privée de type lockéenne, instituée notamment sur le foncier, équivaut à l’établissement coercitif d’un monopole sur les ressources (ou d’un oligopole). Il propose en contrepartie l’adoption de la possession mutuelliste, établie selon un droit d’usage, donc par le contrat plutôt que par la coercition.

Le mutuellisme de libre économie affirme donc que, bien que toujours pavé de bonnes intentions, l’interventionnisme n’en est pas moins systématiquement contre-productif, et même qu’il est le problème au lieu d’être la solution ; que la solution réside dans l’abandon de l’intervention. Sans intervention, c’est par les entreprises que les dépenses logistiques sont prises en charge, au lieu d’être externalisées (c’est-à-dire prises en charge par les collectivités, et donc par les contribuables) ; elles sont donc répercutées sur les prix par lesdites entreprises. Sans intervention, les dépenses logistiques sont donc intégrées aux coûts des produits et services ; or, ces mêmes dépenses logistiques évoluent proportionnellement à la taille des infrastructures : plus l’infrastructure est grande et centralisée, et plus la logistique pèse sur les coûts, jusqu’à les rendre dissuasifs. Sans intervention, la taille et l’étendue des infrastructures se retrouve donc limitée par ces dépenses logistiques qui contrebalancent ainsi le phénomène des économies d’échelle. Donc, dans une situation de réelle économie libre, non seulement le capital ne se concentre pas, mais en fait il a au contraire plutôt tendance à être déconcentré, fragmenté, ou tout au moins à voir sa concentration limitée par ces dits facteurs de coûts logistiques.

J’ajoute même à cela qu’avec la loi des rendements décroissants, toute infrastructure centralisée, toute société interventionniste, toute « civilisation », est condamnée d’avance à l’effondrement systémique ; car l’interventionnisme ne peut fonctionner que dans un contexte de croissance exponentielle, ce qui est une situation forcément limitée dans le temps, notamment à cause de ces mêmes coûts logistiques. L’interventionnisme est en fait un phénomène de rétroaction positive, c’est-à-dire de facteur aggravant, ou de phénomène d’amplification. Mais lorsque la croissance cesse d’augmenter, les rendements décroissants se font sentir, et ce facteur aggravant entraîne un effondrement d’autant plus important et brutal. A l’inverse, une société décentralisée, sans interventionnisme, fonctionne en étant en permanence en équilibre, conjointement à l’évolution du niveau moyen de productivité, sans phénomène d’amplification. Les rétroactions positives sont compensées par des rétroactions négatives, et le tout s’équilibre dans une homéostasie économique, évolutive mais stable, sans risque de crise systémique.

Ce que je nomme homéostasie économique désigne donc précisément cet équilibre économique obtenu dans un contexte de libre économie, d’économie dégagée de toute coercition. J’utilise cette appellation par similitude avec la théorie écologiste de l’homéostasie de la biosphère, celle communément appelée « théorie de l’hypothèse Gaïa ». Cette théorie propose un modèle écologiste d’équilibre de la biosphère, tout à fait comparable, en termes économiques, au modèle idéal du libre marché. Et à partir de la similitude entre ces deux modèles, j’ai pu conceptualiser une théorie générale de l’homéostasie libertaire, applicable à tous les domaines, économique, sociologique, et philosophique, dans des conditions d’absence de coercition, d’absence d’autorité (i.e., dans des conditions d’anarchie). Pour cette raison, cette série d’articles débutera par un article qui proposera une étude critique de la théorie de l’hypothèse Gaïa, afin de pouvoir ensuite mieux illustrer celle de l’homéostasie économique, que je développerai alors en détails. Je tenterai ensuite de définir les principes d’une théorie générale, avant d’en proposer certaines applications philosophiques et philosophiques (en l’occurrence, politiques et judiciaires, ainsi qu’écologiques et agronomiques).

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19 Réponses to “Introduction à la théorie de l’homéostasie libertaire”

  1. Postdave Says:

    « L’existence de plus-values est donc rendue impossible lorsqu’il y a concurrence, sauf dans deux cas »
    – N’oublie tu pas la technologie ? En effet, le gain de productivité permis d’augmenter la marge, et de créer une plus value substantielle, prémisse à l’accumulation de capital.

    – N’oublie tu pas la possibilité de brouiller les cartes de la libre concurrence par l’utilisation de méthode de manipulation du consommateur ? Cacher le défaut d’un produit (défaut qui ne surgit que plus tard), mentir sur les caractéristiques ou bienfaits supposés. Ou tout simplement le marketing, la manipulation des désirs et frustrations des clients. Au final tout cela peut permettre à un producteur de faire une plus value.
    Smith pensait qu’un producteur qui travaillerait mal serait éliminé car boudé par les acheteurs. Or l’agent économique n’est pas rationnel, l’objet ne revêt pas qu’un caractéristique utilitariste, le comportement d’achat est fragile, manipulable, permettant la plus value à qui est opportun, charismatique ou inventif (une idée, tu l’as une seule fois et tu la vend sur chaque produit sans effort, un talent manuel, tu doit l’utiliser chaque fois que tu produis).

    Bon voilà, j’ai pas fini de tout analyser, je réagissais déjà là dessus. Super boulot Ramite, super intéressant comme toujours, merci. Je regrette juste de ne pas encore avoir le temps de mener des réflexions digne de ce nom.

    • Ramite Says:

      Merci bien, Postdave.

      La technologie est généralement créatrice de marchés émergents. Et s’il ne s’agit que d’augmenter la productivité, alors les entreprises qui s’équipent ensuite avec une technologie équivalente peuvent entrer en concurrence avec l’entreprise qui a été la toute première à s’équiper ainsi ; c’est ce que l’on appelle le « niveau moyen de productivité ». Du coup, la plus-value technologique n’est alors que temporaire : c’est ce que j’ai appelé la « plus-value due à l’évolution soudaine du niveau moyen de productivité ». Une entreprise ne reste jamais bien longtemps la seule sur le marché à disposer d’une technologie lui assurant une supériorité dans la productivité.

      La manipulation du consommateur est une niche économique assez restreinte, qui ne concerne que des produits destinés à un achat unique, et pour une clientèle petite-bourgeoise cherchant à paraître en consommant avec des moyens financiers de classe populaire. Ce n’est possible ni pour des services ou des produits de consommation réguliers, ni pour le luxe, ni pour la qualité d’équipement qu’exige un professionnel. La particularité de l’économie actuelle, ce n’est pas tant d’avoir des entreprises qui veulent absolument produire et nous vendre de la pacotille et de la camelote, que d’avoir comme clientèle majoritaire une importante classe moyenne qui est prête à s’endetter pour s’acheter cette camelote, ce qui est une situation sans précédents dans l’histoire de notre civilisation. Mais c’est la demande qui crée l’offre, et non l’inverse, et c’est pour cela que les néo-libs, qui ont intérêt à faire perdurer ce système puisqu’ils défendent l’oligarchie économique en place, s’évertuent à faire émerger sans cesse de nouvelles classes moyennes, ou à faire perdurer celles qui existent déjà : pour disposer d’une niche économique de la « manipulation du consommateur petit-bourgeois » la plus vaste possible.

  2. David Gendron Says:

    Je ne suis pas encore économiste, mais disons que j’ai atteint un certain niveau académique en économique (2e année de doctorat). Mais merci pour la fleur! 🙂

  3. David Gendron Says:

    Libre économie…excellente idée.

  4. Brouckaert Yves Says:

    Bonjour, Ramite.

    Bravo !

    Très bel effort !

    L’argumentation est (quasi) imparable, et un bel avenir proposé à nos enfants.

    Tu as raison sur bien des points : notamment, l’interventionnisme. Comme je l’ai toujours souhaité, éliminons la PAC !

    Ne ressens-tu comme une effluve de coercition future jaillir de ce que tu écris ?

    Je constate que tu t’allies aux idées de David.
    Fort bien ! Depuis quand ce garçon sympathique est-il peu ou prou anarchiste ?

    Il faut, en effet, conclure dès les premiers paragraphes que l’anarchisme pur est jeté aux orties pour favoriser une société qui sera CAPITALISTE.

    C’est ton droit le plus strict, et si je fais ces réflexions, c’est uniquement parce que je t’aime bien.

    Tu parles de concurrence. Comment une production biologique pourrait-elle rivaliser auprès d’une autre, telle que nous la connaissons, mais pas seulement.

    Tu dis qu’il est utopique de croire qu’une heure-travail vaut une heure-travail quelconque.

    Les talents s’enfuiront ? Qu’ils s’en aillent !

    Que deviennent dans ton discours les « handicapés » de toutes sortes, Seront-ils transformés en farine animale et donnés à nourrir les poissons ou les pourceaux ?

    Ton monde nouveau – c’est tel que je le vois – semble rejeter toute idée de solidarité.

    Franchement, je m’interroge…

    Amicalement,

    Yves

    • Ramite Says:

      « Tu as raison sur bien des points : notamment, l’interventionnisme. Comme je l’ai toujours souhaité, éliminons la PAC !
      Tu parles de concurrence. Comment une production biologique pourrait-elle rivaliser auprès d’une autre, telle que nous la connaissons, mais pas seulement.
       »
      L’agriculture bio est justement un très bon exemple : sans les subventions envers l’agri conventionnelle, les produits de cette dernière coûteraient 10 à 20% plus cher que les produits bios. C’est donc le dumping, l’interventionnisme, la régulation économique, qui empêche la vraie agriculture de concurrencer la fausse.

      « Ne ressens-tu comme une effluve de coercition future jaillir de ce que tu écris ? »
      Non, puisque je m’efforce justement de rejeter toute forme de coercition.

      « Il faut, en effet, conclure dès les premiers paragraphes que l’anarchisme pur est jeté aux orties pour favoriser une société qui sera CAPITALISTE. »
      Une société capitaliste, càd une société de domination de la classe des détenteurs du capital sur les travailleurs non propriétaires, ne peut exister que grâce au concours d’un état, et par la coercition que celui-ci permet. Ce que je propose est une société sans état, donc ce n’est pas une société capitaliste. Pour assurer leur domination, l’oligarchie capitaliste a besoin de l’appui législatif et régalien de l’état, soutient bien entendu financé par les contribuables, qui sont majoritairement des travailleurs.

      « Tu dis qu’il est utopique de croire qu’une heure-travail vaut une heure-travail quelconque.
      Les talents s’enfuiront ? Qu’ils s’en aillent !
       »
      Je ne dis pas seulement que c’est utopique, je dis que c’est irréalisable, car cela empêcherait l’existence de nombre de métiers ô combien nécessaires.

      « Ton monde nouveau – c’est tel que je le vois – semble rejeter toute idée de solidarité.  »
      Ou l’éternelle crainte gauchiste d’un « darwinisme social »…
      Il ne s’agit pas de cela ; je ne rejette pas la solidarité en soi, je ne rejette que la solidarité imposée par la coercition, par l’état, solidarité qui n’est ainsi imposée que parce qu’elle est absolument nécessaire à la perpétuation de l’oligarchie capitaliste en place.
      D’autres formes de solidarités sont possibles, sans doute autant efficaces voire d’avantage, sûrement moins coercitives et moins bénéfiques pour l’oligarchie.

      « si je fais ces réflexions, c’est uniquement parce que je t’aime bien. »
      Et tu sais que c’est réciproque 😉

  5. Brouckaert Yves Says:

    Dis-moi, Ramite, pourquoi l’émergence d’un quelconque capitalisme aurait besoin de l’existence d’un Etat (je suis gentil, j’ai mis une majuscule!), il lui suffit de ce que l’on appelle aujourd’hui « Les Marchés » qui sont un état eux aussi « Majuscules ».

    Pour ce qui est de la solidarité, tu ne m’as pas répondu.

    Mais cet article doit être suivi d’autres qui corrigeront sans doute l’un ou l’autre point…

    Il est vrai que lorsque tu parles de choses sérieuses, tu t’exprimes si bien qu’il semble risqué de contredire quoi que ce soit.

    J’attends la suite avec impatience.

    Surtout, je voudrais voir où tu fais le joint avec David.

    Toujours très amicalement,

    Yves

  6. Ramite Says:

    Ce n’est pas parce que pour l’instant je n’ai pas abordé le thème de la solidarité que je la rejette. J’ y viendrai en temps voulu, tout comme la question de la distinction entre capitalisme et libre marché, qui est d’ailleurs le point clé de la convergence d’idées entre David et moi.

  7. toolate Says:

    salutte
    comme d’hab discours fleuve et solide
    cohérent
    j’adhere!
    en fait et tu le sais j’ai toujours adherer au thèse que tu m’exposait sur le mutuellisme mais nous n’avons jamais été d’accord sur le sujet du temps travail
    tu as changer et c’est bien mieux, plus cohérent!
    il faut une echelle au temp travail que je defini moi de l’ordre de 0.8/1 a1.6/1 temptravail/renumeration ou acquis x sachant que l’unité est naturellement le 1/1
    je m’explique brievement
    pour le même travail:
    0.8/1 est le salaire de formation ou de non responsabilité
    1/1 salaire de professionnalisation
    1.4/1 salaire de formateur type senior qui pour le cout n’est plus au chomage d’atente de retraite enticipé
    1.6/1 salaire de personne de haut rendement du a l’experience ou de responsabilité importante

    voila c’est juste un exemple
    mais il prend en compte plusieurs chose
    -l’evolution naturelle du savoir faire dans son metier
    -le roulement hierarchique de son activité
    -la prise en compte de la fatigue physique et psychologique de la prise d’age qui voit son statut devenir formateur plutot que productif a plein et donc sont maintient dans « l’activité » sociale et sa reconnaissance
    -la hierarchisation des salaire minimaliste car les ecart salaires sont du simple au double
    -la possibilité de changement de travail accrue et donc de choix de vie car perte de salaire peu importante
    -etc…

    ce type de shéma combiné aux autres sujet dont tu fais le developement devrais mener a une reconnaissance bien plus accrue de la ou sa personne dans une dite societe.
    utopiste …pas exactement.anarchiste…resolument
    salutte
    @yves: hors sujet, tu n’a pas compris.

  8. toolate Says:

    désolé pour les faute
    désolé pour Yves aussi mais bon …tu n’a pas compris
    ne serais que sur le besoin vital qu’ a le capitalisme envers l’état
    en deux mot tu n’a pas compris la crise de 2008 qui est systémique et de fait ce prolongera « ad vis eternam »
    qui a les vrai sous: l’etat
    qui en a besoin: les banques et les grosses entreprises
    dans les explication de ramite il y a le pourquoi la concurrence « non faussée » doit être de mise
    salutte

  9. Brouckaert Yves Says:

    Mon cher Toolate,

    très souvent, je ne comprends pas.
    Très souvent je me trompe.

    Mais toujours, à l’aveugle, je cherche ce qui est bon.
    Pour moi, pour mon voisin, pour ceux que j’aime.

    Bien sûr, il faut attendre que ramite ait développé son sujet en entier. Pourquoi ne le fait-il d’un seul trait ?

    Pour le moment, il s’agirait d’une variété nouvelle de capitalisme. Un capitalisme acceptable, géré en « bon père de famille ». Paternaliste peut-être ?

    L’Etat, Toolate, depuis longtemps, n’a plus les « sous ».

    Dans la locution « concurrence non faussée » il y a le mot « concurrence ».

    C’est là que nous nous écartons, que nous nous écartelons. Espérons que ce ne soit irrémédiable.

    J’y reviendrai, je relirai le texte de Rémy et tes interventions.

    Je réfléchirai aussi, avec la plus grande objectivité, je donnerai mon avis encore et encore.

    A moins que des hommes que j’apprécie décident de me soustraire à leur réflexion, car j’ose espérer qu’il s’agit d’éléments susceptibles d’être discutés dans la plus grande fraternité.

    Très amicalement,

    Yves

    • Ramite Says:

      « ..L’Etat, Toolate, depuis longtemps, n’a plus les “sous”.. »
      L’état n’a jamais eu autant de sous. Mais la quasi totalité de ces sous sont dépensés au bénéfice de l’oligarchie économique. On nous fait croire que les caisses sont vides.

      « ..Bien sûr, il faut attendre que ramite ait développé son sujet en entier. Pourquoi ne le fait-il d’un seul trait ?.. »
      Il se trouve que ma vie ne se limite pas à mon blog 😉

      « ..Dans la locution “concurrence non faussée” il y a le mot “concurrence”.. »
      En effet, et le capitalisme n’aime pas du tout la concurrence. C’est pour cela qu’il passe son temps à la fausser, pour influencer l’économie de manière à-ce que le bénéfice soit toujours dirigé au profit de la même oligarchie.

  10. toolate Says:

    yves
    ton calme placide face a la pique dont je t’ai sonné par deux reprise ne cache pas pour moi une chose
    le systeme dont nous fait par ramite dans ce texte nessecite une complete abstraction des recuperation mediatique, politique et lobbiiste des terme tel le mot conccurence ou « libre marché ».
    il n’est point utile d’y voir une quelquonque conversion de ramite a ces idéaux premier mais une evolution théorique pour ce rapprocher de la possible mise en pratique.
    dans une conccurence libre et non faussée les aides de l’état ne peuvent porter au trone des entreprises mondialisés, les medias surpuissants et assermentés ne peuvent utiliser leur pouvoir de propagande et les lobbie (devenant si nombreux et personnalisé) ne peuvent avoir un poid sur la decision politique qui elle même serait obligée de trouver une nouvelle forme.
    peut être ramite dans ces futur ecris prendrat il le temp d’expliquer le dictionnaire de ces terme qui te rebute.
    salutte

  11. Alexis Says:

    Salut, je suis tombé sur ton site par hasard et j’aimerais réagir à certains points mentionnés dans cet article.
    « L’existence de plus-values est donc rendue impossible lorsqu’il y a concurrence, sauf dans deux cas : soit temporairement, dans des situations de marchés émergents ou bien d’évolutions soudaines du niveau moyen de productivité ; soit – et c’est là que se trouve la pertinence de la thèse mutuelliste de libre économie – dans des situations de monopoles imposés par la contrainte, en général par l’appui législatif de l’état, ou bien par une contrainte mafieuse, mais en tous cas toujours dans une situation autoritaire, coercitive. »

    Dans la première partie de ton texte, tu vantes les mérites du marché comme meilleur allocataire des ressources en permettant par la pression concurrentielle, une disparition des profits (ou plus-values). Première question que je me pose : penses-tu que toutes les activités peuvent (et doivent être) soumis à un principe de marché, je pense par exemple à l’éducation, la santé, le marché du dons d’organes, etc… ? Selon toi dans ces cas là l’Etat ne doit pas intervenir ?
    Tu sembles dire qu’une situation de monopole ne peut arriver que lorsqu’il y a contrainte par l’Etat (ou par une autre organisation type mafieuse). Mais une entreprise qui détient une ressource rare (exemple : le pétrole) sera alors en situation de monopole (ou d’oligopole) sans que l’Etat soit intervenu, comment prendre en compte cette situation dans ton raisonnement et régler ce type de monopole ?

    « Mais il revisite également le droit de propriété, considérant que l’institution de la propriété privée de type lockéenne, instituée notamment sur le foncier, équivaut à l’établissement coercitif d’un monopole sur les ressources (ou d’un oligopole). Il propose en contrepartie l’adoption de la possession mutuelliste, établie selon un droit d’usage, donc par le contrat plutôt que par la coercition. »

    Pourrais-tu expliciter ce point s’il te plait ? Si je te comprends bien, le droit de propriété ne devrait être qu’un droit d’usage, mais alors qu’elle différence avec le droit de propriété classique puisqu’à priori ce droit d’usage pourra être échangé sur un marché de la même manière qu’un droit de propriété ?

    « Sans intervention, c’est par les entreprises que les dépenses logistiques sont prises en charge, au lieu d’être externalisées (c’est-à-dire prises en charge par les collectivités, et donc par les contribuables) ; elles sont donc répercutées sur les prix par lesdites entreprises. Sans intervention, les dépenses logistiques sont donc intégrées aux coûts des produits et services ; or, ces mêmes dépenses logistiques évoluent proportionnellement à la taille des infrastructures : plus l’infrastructure est grande et centralisée, et plus la logistique pèse sur les coûts, jusqu’à les rendre dissuasifs. Sans intervention, la taille et l’étendue des infrastructures se retrouve donc limitée par ces dépenses logistiques qui contrebalancent ainsi le phénomène des économies d’échelle. Donc, dans une situation de réelle économie libre, non seulement le capital ne se concentre pas, mais en fait il a au contraire plutôt tendance à être déconcentré, fragmenté, ou tout au moins à voir sa concentration limitée par ces dits facteurs de coûts logistiques. »

    Le point qui me semble le plus obscur dans ton raisonnement. Tu ne définis pas clairement les dépenses de logistiques, que recouvrent-elles exactement ?
    Tu nous dis que les dépenses de logistiques évoluent proportionnellement à la taille des infrastructures (pour qu’elle raisons d’ailleurs ?) et donc qu’elles représenteront un poids très important qui tendra à augmenter les coûts et les prix dans les grandes infrastructures. Mais si les coûts de logistiques évoluent proportionnellement à la taille, il semble logique de faire l’hypothèse que la production de la structure est elle aussi proportionnelle à la taille. De ce fait, ce que tu appelles des coûts de logistique pourraient très bien être constant unitairement (par produit).

    • Ramite Says:

      Salut, bienvenue et merci de tes questions.

      « Penses-tu que toutes les activités peuvent (et doivent être) soumises à un principe de marché, je pense par exemple à l’éducation, la santé, le marché du don d’organes, etc… ? Selon toi dans ces cas là l’Etat ne doit pas intervenir ? »
      Non, en effet, l’état ne doit pas intervenir, et même pour ces cas-là l’état n’est pas nécessaire. Par contre, je l’ai déjà dit, la libre économie inclut d’autres secteurs que le secteur privé, et il me semble que le secteur le mieux approprié pour ces activités serait le secteur associatif. Mais dans une économie libre, c’est à chaque consommateur de juger de cela pour lui-même.

      « Une entreprise qui détient une ressource rare (exemple : le pétrole) sera alors en situation de monopole (ou d’oligopole) sans que l’Etat soit intervenu, comment prendre en compte cette situation dans ton raisonnement et régler ce type de monopole ? »
      Dans une situation de libre économie, une situation de monopole ou d’oligopole ne serait en réalité pas un souci, car il existe toujours des substituts qui peuvent être utilisés en concurrence, concurrence qui empêcherait alors l’accumulation de profits.
      Par exemple, une entreprise qui a bâti le seul pont pour traverser une rivière, et qui fait payer un droit de passage trop élevé pour son pont, pourra être concurrencée par des riverains pour qui il deviendrait intéressant de faire traverser les gens sur des barges à peu de frais.
      De même, un propriétaire qui possèderait la seule source d’eau potable d’un village pourrait certes à priori vendre son eau à des prix astronomiques, mais en réalité il devra toujours composer avec la possibilité pour des commerçants d’importer de l’eau des communes voisines ; avec les tensions sociales que des prix trop prohibitifs créeraient chez ses clients (si ses clients en viennent à le menacer ou le voler, il lui faudra, s’il veut continuer à pratiquer des prix abusifs, se protéger et protéger son marché, ce qui diminuera ses bénéfices, et qui redistribuera une part importante des profits) ; il risque également de voir ses clients déménager en quête de lieux où l’eau est à des prix plus abordables. En clair, il lui coûtera moins d’appliquer un prix juste.
      Par contre, un état pourrait interdire les barges, ou bien les limiter en instaurant des permis, et ainsi favoriser les constructeurs de ponts à péages ; il pourrait également utiliser des moyens collectivement financés (police, justice), pour protéger le propriétaire de la source, etc.
      Mais surtout, l’exemple du pétrole amène à la notion de monopole radical (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_Illich#Monopole_radical). Mais si une entreprise est seule détentrice de la ressource pétrole, alors elle est la seule à avoir intérêt à produire des machines qui utilisent cette ressource, mais aussi à construire et entretenir les infrastructures nécessaires à l’utilisation de ces machines, etc. Finalement, tout ces coûts d’investissement, qui seraient répercutés sur les prix dès lors qu’il n’y aurait pas un état pour utiliser des moyens collectivement financés pour investir dans de telles infrastructures monopolisantes, rendraient prohibitifs l’utilisation de cette ressource, et d’autres ressources énergétiques la concurrenceraient alors, rendant ses prix équivalents aux coûts, et empêchant l’établissement d’un monopole radical.

      « Si je te comprends bien, le droit de propriété ne devrait être qu’un droit d’usage, mais alors quelle différence avec le droit de propriété classique puisqu’à priori ce droit d’usage pourra être échangé sur un marché de la même manière qu’un droit de propriété ? »
      J’expliquerai ce point plus en détail une autre fois, mais c’est justement dans le transfert de titre que se fait la différence. En attendant je te renvoie vers les explications de Kevin Carson :
      « Mutualists, however, advocate a much different standard for establishing ownership during subsequent transfers. For mutualists, occupancy and use is the only legitimate standard for establishing ownership of land, regardless of how many times it has changed hands. An existing owner may transfer ownership by sale or gift; but the new owner may establish legitimate title to the land only by his own occupancy and use. A change in occupancy will amount to a change in ownership. Absentee landlord rent, and exclusion of homesteaders from vacant land by an absentee landlord, are both considered illegitimate by mutualists. The actual occupant is considered the owner of a tract of land, and any attempt to collect rent by a self-styled landlord is regarded as a violent invasion of the possessor’s absolute right of property. »
      (http://www.mutualist.org/id66.html)

      « Tu ne définis pas clairement les dépenses de logistiques, que recouvrent-elles exactement ? »
      Les coûts d’appropriation, de production et d’acheminement des ressources et de l’énergie nécessaires à la production et à la distribution des produits, ou à la réalisation des services proposés par l’entreprise.

      « Tu nous dis que les dépenses de logistiques évoluent proportionnellement à la taille des infrastructures (pour quelles raisons d’ailleurs ?)… »
      Elles évoluent en fait plutôt en fonction de la quantité de production. Car plus on produit en grande quantité sur un même lieu, plus il faut acheminer des ressources et de l’énergie qui proviennent de loin, et plus il faut ensuite les distribuer loin aux alentours, donc selon une fonction de type πr².

      « …, et donc qu’elles représenteront un poids très important qui tendra à augmenter les coûts et les prix dans les grandes infrastructures. Mais si les coûts de logistiques évoluent proportionnellement à la taille, il semble logique de faire l’hypothèse que la production de la structure est elle aussi proportionnelle à la taille. De ce fait, ce que tu appelles des coûts de logistique pourraient très bien être constants unitairement (par produit). »
      Non, car pour chaque niveau moyen de productivité il existe un rendement d’échelle optimal. Or plus les coûts logistiques (traduits en comptabilité par les charges variables) augmentent, et plus le rendement d’échelle décroît, à productivité constante (la concentration productive permet surtout de diminuer les charges fixes). Donc plus les charges variables diminuent et plus les économies d’échelles sont importantes ; à l’inverse plus les charges variables augmentent et plus les économies d’échelles sont faibles. Une internalisation de coûts logistiques qui auparavant étaient externalisés aboutit donc à une décroissance du niveau moyen de productivité, et donc à une diminution de la taille des infrastructures économiques.

  12. Brouckaert Yves Says:

    Toolate,

    Je m’aperçois que les insultes ont disparu.

    C’est bien. Cela me rassure.

    Comme je l’ai dit, je relirai le texte de l’ami Ramite, et peut-être changerai-je d’avis, mais aujourd’hui je me souviens vaguement n’avoir aucun droit à valider mes opinions.

    N’oublie pas que je suis anarchiste.

    A l’ordre, j’oppose le désordre, et je ne crois pas encore l’avoir perçu chez Rémy.

    Avec toute mon amitié,

    Yves

  13. Brouckaert Yves Says:

    Ramite,

    Une autre question stupide : par où penses-tu commencer ?

    Par la volonté de la plupart de suivre ton raisonnement ?

    Quelques cyclistes ne changeront pas la donne.

    Par une transformation de cercles restreints appelés à prospérer et grandir, au point de créer une influence réelle ; (villages, Et ensuite Départements, Régions, etc. ?

    Ton point de vue semble moins utopiste que le mien (qui sans doute reste encore à formuler !).

    En tous cas, sache que je suis très intéressé par l’idée générale de ton raisonnement.

    Mais dans celui-ci, les hommes ne seront pas égaux (intellect, compétences diverses, etc. ).
    Voilà ce qui me fait croire en l’émergence d’une autre forme de capitalisme.

    Mes interventions n’avaient absolument pas pour but de te décrier vertement.
    Si tel était néanmoins le cas, veux-tu bien me pardonner et les mettre sur le compte de mon impulsivité maladive.

    Amicalement,

    • Ramite Says:

      Les compétences diverses doivent trouver à s’exprimer dans des compétences différentes. Rien de tel qu’une économie libre pour exprimer à l’infini cette diversité des compétences.

  14. Brouckaert Yves Says:

    Je viens de relire un de tes billets datant de début 2010.

    Tu dis que tu as changé et te tournes résolument vers d’autres horizons.

    Cette dernière lecture me convainc du contraire : tu as beaucoup évolué et non rejeté tes idées « anciennes ».

    Cela me rassure et me conduit à penser que seuls les imbéciles ne varient. Un peu moi quoi.

    Tu as raison de voter pour celui qui gouvernera avec le moins de maux.

    Tu as raison de commencer par établir d’abord – selon les possibilités ou circonstances – un tout petit début de justice, une sorte de « Contrat social », le reste, pour partie en tout cas, viendrait peu à peu de soi (au fur et à mesure du délitement de l’Etat).

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