La productivité qualitative

Ou la résolution de la deuxième contradiction économique :

 

Dans un article économique précédent (la rentabilisation de l’investissement), j’ai défini la deuxième contradiction économique, qui peut se résumer ainsi : la rentabilisation individuelle de l’investissement, née de l’échange marchand, aboutit à la concentration du capital, qui permet ainsi de démultiplier la productivité ; mais elle entraîne l’inflation et la croissance, tend à aboutir aux monopoles de certains producteurs, et entraîne également une baisse de la qualité de production, et la paupérisation des classes laborieuses. Comment, alors, bénéficier des avantages de la productivité des outillages, tout en évitant les phénomènes de croissance et d’inflation ? Comment concentrer le capital, sans aboutir au monopole et à l’apparition et l’enracinement d’une élite ? Comment diminuer le labeur sans appauvrir les travailleurs ?

L’erreur capitaliste :

En termes économiques, le capital est l’ensemble de la richesse utilisée pour la production. Or, la notion de capital confond deux choses pourtant tout à fait distinctes, bien que toutes deux utilisables pour la production : les ressources et les outillages. Les ressources, nous venons de le voir dans l’article « Du principe de propriété », sont présentes dans la nature avant même la mise en œuvre de la production, et sont la matière à partir de laquelle peut être extraite, par le travail, un produit consommable. Toute chose existante est donc potentiellement une ressource, à partir du moment où son utilité de consommation est démontrée. Les outillages, eux, sont de purs produits de l’industrie humaine : ils sont totalement manufacturés, façonnés, et cela dans le but de faciliter le travail nécessaire à la fabrication de produits à partir d’une ressource. Il y a donc une différence de nature très nette entre ces deux constituants du capital.

Mais, comme je l’ai évoqué lors de la définition de la deuxième contradiction économique, il y a également, et surtout, une différence de valeur entre eux : les ressources permettent une productivité donnée, alors que les outillages permettent de diminuer le travail nécessaire à l’utilisation de ces ressources. Confondre, dans un calcul économique de rentabilité, ces deux constituants aussi différents, est donc au minimum une terrible négligence, au mieux une formidable erreur. Car en effet, comment confondre dans un même calcul, deux fonctions dont les valeurs sont aussi opposées : la rentabilisation des ressources est proportionnelle à la quantité de celles-ci (puisque la productivité de chacune est à peu près fixe), alors que la rentabilisation des outillages est au contraire inversement proportionnelle à la quantité de ressources travaillées avec un outil (l’utilisation d’outillage permet de diminuer le travail nécessaire à la production).

On comprend donc que ces deux choses différentes que sont les ressources et les outillages doivent être considérés différemment. Or, depuis que s’est imposée l’agriculture de type « deltaïque », et l’économie de marché qu’elle a engendré, les ressources ont été considérées comme des outils, du fait de l’exploitation organisée de celles-ci (mises en cultures, sélection de variétés, protection permanente de ces ressources, etc.) ; et ressources et outillages ont été toutes deux considérées comme une seule et même chose : du capital.

Des ressources et des outils :

Est-il nécessaire, alors, de concentrer le capital ? Un capitaliste, du fait de cette confusion entre ressource et outillage, entre travail et ressource, aurait dit banco ! En effet – et comme il est propriétaire à la fois des ressources et des outillages – plus un producteur possède de ressources, plus il peut profiter de la diminution du travail que peut lui procurer un outillage, et donc, plus il peut augmenter sa richesse et son monopole en spéculant sur cette diminution du travail. Mais nous avons vu les problèmes générés par ce type de concentration du capital, qui va être concentré entre les mains d’une minorité, laquelle va progressivement devenir une élite. Or, dés lors que l’on prend en compte cette dualité du capital, et que l’on considère différemment les ressources et les outillages, on comprend qu’il n’y a pas le même intérêt à concentrer de la même manière ces deux différents constituants du capital.

Etant donné que les ressources permettent une productivité donnée, leur concentration n’a pas d’intérêt productif. Il peut y avoir par contre, dans certains cas, une nécessité de regrouper, d’accoler ces ressources, afin uniquement de faciliter le travail de l’individu spécialiste, qui façonnera les produits de consommation voulus par les détenteurs respectifs de ces ressources, sans avoir besoin de se déplacer de ressource en ressource, mais en les travaillant comme si elles n’en faisaient qu’une. Avec le mutuellisme, les ressources appartiennent aux consommateurs, aux individus pour lesquels le travailleur produit. Les ressources se trouvent donc, non pas concentrées, mais fractionnées, réparties entre les mains de chaque individu. Et même si elles peuvent être mêlées, il n’en demeure pas moins qu’elles sont alors proportionnellement réparties entre eux, donc encore fractionnées.

Il y a, par contre, un intérêt à concentrer les outillages, exactement de la même manière qu’il y a un intérêt à concentrer le travail de ressources similaires entre les mains d’un même spécialiste. Car plus un outillage est utilisé pour une plus grande quantité de ressources, plus sa rentabilisation est évidente. Mais, tout comme un travailleur spécialiste peut travailler sur un regroupement de ressources appartenant à différents consommateurs, un outil peut être utilisé collectivement par différents consommateurs. Si par exemple, 10 personnes, pour leur consommation, nécessitent chacune la production de 2 ares de blé, l’outillage sera le même, et aura la même rentabilité, s’il est investi par un producteur qui possèdera et travaillera 20 ares, et dont il négociera les produits à 10 personnes, que s’il est investi collectivement par ces dix personnes qui l’utiliseront pour travailler chacune leurs 2 ares respectifs, ou qui les feront travailler par un spécialiste.

En tous cas, il y a un intérêt certain à investir d’une manière ou d’une autre dans un outillage concentré. En effet, considérons par exemple des individus ayant uniquement les moyens, isolément, d’investir dans du matériel manuel, avec lequel chacun travaillerait ses 2 ares respectifs en 200 heures de travail par an. Avec un investissement similaire (mais cette fois investi collectivement), 100 personnes pourraient investir dans un âne et dans le matériel que celui-ci peut tracter, avec lequel 200 ares (deux hectares) seraient travaillés en environ autant de temps (donc chacun aurait 100 fois moins de travail). Et de même, 500 personnes pourraient investir dans une paire de bœufs, ou dans un petit tracteur, ainsi que dans le matériel que ceux-ci peuvent tracter, et avec lesquels 10 hectares seraient travaillés dans le même temps (chacun aurait ainsi 500 fois moins de travail).

On voit bien que la concentration des outillages permet donc une formidable diminution du labeur, dont il serait dommage de se priver. Mais cette concentration doit passer par un investissement collectif : les consommateurs investissent collectivement dans de l’outillage, qu’ils utilisent pour leur production, de manière individuelle ou mutualisée, pour en être les seuls bénéficiaires, et éviter ainsi les phénomènes de concentration des ressources, et donc de monopole des producteurs.

 

La décroissance du labeur :

Avec un tel système de propriété individuelle des ressources, les ressources appartiennent donc aux consommateurs, qui « investissent » (je reviendrai sur le problème de l’investissement et de l’accès aux ressources dans un prochain article) dans les ressources dont ils ont respectivement besoin pour leur consommation. Ainsi, ils peuvent obtenir une indépendance en terme de ressources, et donc une indépendance économique individuelle, et ce, même en regroupant leurs ressources (de manière à les faire travailler collectivement par un même spécialiste). Puis, par la collectivisation d’outillages, ils peuvent diminuer le travail nécessaire à la production, sans pour autant créer de phénomènes de concentration des ressources, responsables de la privation des moyens de subsistance d’une partie de la population, inévitablement consommatrice, mais à qui il ne reste bien souvent comme moyen de subsistance que le négoce de leur force de travail.

Au contraire, dans ce système, le labeur nécessaire à chaque production diminue, et donc les consommateurs, c’est-à-dire les individus, ont de moins en moins besoin de travailler pour « s’acheter » ce labeur, pour en obtenir l’équivalent. Comme la valeur horaire du travail reste fixe, tandis qu’à contrario le temps de travail nécessaire à chaque production diminue, le prix de chaque produit diminue donc, rendant l’effort équivalent (à fournir par le consommateur), moins important. Les individus travaillent moins, mais ils peuvent avec ce travail obtenir d’avantage de produits : c’est leur pouvoir d’achat qui augmente. Dans un système marchand, les produits se négocient, donc tout prix est fonction de l’offre et de la demande, et non pas du coût de production. Seuls s’en sortent les producteurs qui arrivent à obtenir des coûts de production suffisamment bas pour pouvoir extraire un bénéfice sur la valeur momentanée des prix du marché (on assiste donc à une concurrence quantitative, où celui qui l’emporte est celui qui, à valeur égale, obtient le plus important bénéfice). Avec le mutuellisme, les prix sont uniquement fonction de la quantité de travail nécessaire à la production, ajoutés aux frais de stockage, de distribution, de production, et de rentabilisation de l’investissement.

Les individus ont donc tout intérêt à collectiviser leur outillage, en regroupant leurs ressources respectives en mutualité, pour obtenir ainsi un outillage performant, et diminuer leur labeur. Ainsi, tous les prix des produits manufacturés vont pouvoir progressivement baisser. Les outillages, qui sont eux aussi des produits manufacturés, vont voir leurs prix baisser également, progressivement, et la baisse des prix des outillages va encore diminuer les besoins de rentabilisation de ceux-ci, et donc contribuer à la baisse générale des prix (déflation).

Dans le cas des ressources, ce phénomène de déflation sera similaire : étant donné que les ressources ne sont pas manufacturées, elles n’ont au départ aucun prix. Elles sont simplement disponibles. Un sol, de la même manière qu’une brise, une pluie, un ensoleillement, ou encore des minerais, des espèces vivantes, des savoirs, des savoir-faire, des techniques, n’appartient à personne, et n’a donc pas de prix en soi. Seul peut nous appartenir l’usufruit de celui-ci, c’est-à-dire, appliqué à l’économie, la façon. Dans un système où la propriété deviendrait usufruitière, le prix d’une ressource ne va donc pas être fonction de l’offre et de la demande, mais être uniquement fonction de la manière dont elle a plus ou moins été façonnée. Le prix d’un territoire, par exemple, va pouvoir être fonction du travail qu’a pu nécessiter sa mise en valeur, sa sécurisation, son défrichage, les plantations et implantations dont il a bénéficié, les constructions et aménagements qui lui ont été attribués, irrigation ou assèchement de celui-ci, terrassement, accès, etc.. Le prix d’une ressource devient fonction du travail qui l’a façonnée, et exclusivement de ce travail.

Ceci implique que la façon de cette ressource, comme dans le cas de n’importe quel produit (dont la matière a été façonnée), va pouvoir être réalisée par un spécialiste, ainsi que mécanisée, outillée. Elle va voir par conséquent son travail en être diminué, et son prix en être diminué également. La déflation va donc s’appliquer non seulement aux produits, mais également aux ressources. Et cette déflation ne va en aucun cas empêcher ni diminuer la mise en valeur des ressources : au contraire, c’est leur mise en valeur elle-même, qui crée cette déflation, en en augmentant les capacités de production, et donc en faisant diminuer les prix des produits de ces ressources. Plus les ressources sont valorisées, plus les consommateurs en bénéficient. Ce système incite donc à la création de valeur, en même temps qu’à la diminution du labeur.

Monopole, et concurrence qualitative :

S’il y a un intérêt à la concentration des outillages, il y aura donc un intérêt pour les individus à regrouper leurs ressources en mutualité, pour ainsi disposer d’un outillage performant. Et donc plus la mutualité sera importante et concentrée, plus on pourra disposer d’outillages performants, et donc, plus les prix seront bas. Au final, les mutualités vastes et concentrées auraient l’avantage sur les autres, par l’obtention de produits à moindres coûts ; on peut donc se demander si certaines mutualités ne verraient pas leur concentration augmenter jusqu’au monopole. Et c’est effectivement le cas. Du coup, ne risquerait-on pas d’avoir des mutualités en recherche de quantité, plutôt que de qualité ?

En fait, comme la mutualité est une coopérative de consommateurs, et non de producteurs, chacun de ces consommateurs peut utiliser ce matériel individuellement, pour une autoproduction, ou pour une production partielle (service à quelques personnes). Il peut donc y avoir divers producteurs sur un même atelier, sur une même mutualité. Comme ils disposeront du même outillage, investi collectivement, leur travail sera équivalent en terme de productivité horaire. Ils produiront différemment, avec des méthodes nécessitant plus ou moins de travail, sur des bases qualitatives différentes, mais sur la base d’une valeur horaire du travail équivalente. Chacun choisira le rapport qualité/travail qu’il voudra, mais sur la base d’une valeur équitable de travail, et avec le même outillage.

On a donc intérêt à concentrer l’outillage, même jusqu’au monopole, puisque ce monopole ne sera jamais celui du producteur, mais celui de l’outillage lui-même. Or cet outillage appartient à chacun, proportionnellement à sa consommation individuelle, donc chacun peut l’utiliser comme il l’entend pour sa part de consommation, aux mêmes frais que n’importe quel membre de la même mutualité. La limite à un regroupement, à une mutualisation, ne sera déterminée que par les limites de capacité de stockage et de distribution des produits, ainsi que de rentabilité de ces mêmes paramètres de stockage et de distribution (et aussi par la bonne entente entre les différents membres de la mutualité). Et chacun peut à tout moment exercer individuellement sa créativité, et utiliser l’outillage collectif pour cela. Si son talent est reconnu par d’autres, et que certains membres veulent s’offrir ses services, le talent d’un individu en deviendra une « initiative individuelle », qui permettra à cet individu de produire pour d’autres, sans spéculation ni monopole, et sur la base de la valeur de travail commune à la même mutualité.

On obtiendrait donc des mutuelles localement monopolisées, sans concurrence entre elles. La concurrence s’exercerait au sein même des mutualités, entre individus producteurs, sans spéculation ni monopole possible de leur part. La concurrence qui s’exercerait entre eux serait uniquement une concurrence qualitative, et non une concurrence quantitative telle que l’induit le système capitaliste et marchand. A quantité de travail égale, et à coût de production égal (donc à prix égal), le producteur qui l’emporterait serait celui qui produirait de la manière la plus qualitative, donc le plus talentueux. Alors que dans le système marchand, celui qui l’emporte est celui qui, à prix de vente égal, arrive à obtenir le plus grand bénéfice ; c’est-à-dire celui qui arrive à produire au plus bas coût.

Un tel système serait un système permettant l’initiative individuelle et la concurrence économique entre les individus, et serait donc un système de liberté économique, c’est-à-dire un système « libéral ». Mais en même temps, il permettrait l’indépendance économique des individus, et l’augmentation de leur pouvoir d’achat par la déflation. Il empêcherait la paupérisation des individus, ainsi que la confiscation des ressources par une quelconque élite économique. Nous aurions ainsi, par la mutualisation des ressources, et la collectivisation des outillages, résolu la deuxième contradiction économique.

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18 Réponses to “La productivité qualitative”

  1. goeland60 Says:

    J’achète ! 🙂

    (Tu réussis à prendre le meilleur des différentes théories économiques. (Par exemple, du communisme, de l’anarchisme autogestionnaire, du mutuellisme, et même du capitalisme libéral, d’une certaine manière). Et à en faire quelque chose qui se tient et qui est novateur.

  2. David Gendron Says:

    Eh bien, bravo pour ce blogue! Le meilleur blogue francophone hors-Québec sur l’anarchisme et le meilleur parmi tous les francophones concernant le point de vue mutuelliste! 🙂 Chapeau!

  3. David Gendron Says:

    …du moins selon mon humble opinion.

    • Ramite Says:

      Je suis affreusement flatté par ton compliment !
      Cela dit, c’est peut-être simplement parce qu’il n’existe que très peu de blogs qui traitent de mutuellisme… 😉

  4. David Gendron Says:

    D’accord mais attention, dans la blogosphère anglophone, il y en plusieurs qui sont très bons!

    Et vous connaissez Anne Archet, j’espère?

    • Ramite Says:

      Je n’ai malheureusement pas le bilinguisme nécessaire à une immersion dans la blogosphère anglophone;
      Pour ce qui est d’Anne Archet, il me semble avoir aperçu son nom sur votre blog, que je n’ai que survolé pour l’instant; mais un examen plus approfondi ne saurait tarder 🙂

      • David Gendron Says:

        « Je n’ai malheureusement pas le bilinguisme nécessaire à une immersion dans la blogosphère anglophone »

        Bof, ce n’est pas grave. Parfois, j’en donne des nouvelles chez moi. Mes études font en sorte que je n’écris pas très souvent, mais en mai j’y reviendrai plus souvent!

        Anne Archet est pratiquement un must pour les anars francophones!

        Le Blogue Flegmatique et surtout ses Carnets (encore meilleur!):

        http://archet.net/

        http://annearchet.wordpress.com/

        • Ramite Says:

          Merci pour tous ces liens.
          Et au fait, bienvenue à toi ;
          (Et vive le Québec libre ! 😀 )

          • David Gendron Says:

            Si je comprends bien, tu n’es pas contre l’indépendance du Québec?

          • Ramite Says:

            Je ne crois pas connaître de français qui soit contre l’indépendance du Québec 🙂
            Je suis confédéraliste; je suis pour la décentralisation totale; jusqu’à l’individu !

          • Ramite Says:

            Bien sûr, d’un point de vue « pragmatique », une décentralisation peut se faire parfois par une séparation.
            Tout dépend du contexte. En fait, lorsque je disais « vive le québec libre », c’était juste pour te saluer un peu à la manière de ce bon vieux Charles (De Gaulle), et parce que j’ai bien compris que tu étais séparatiste. Mais il est bien évident que ce n’est pas à nous français, ni à moi qui ne connais pas le Québéc ni quoi que ce soit de l’Amérique du Nord (le lieu le plus au nord que j’aie visité en Amérique est La Havane), de donner un avis sur ce sujet, mais qu’il vaut mieux vous laisser libres de votre auto-détermination.
            Mais je sais combien il est difficile de défendre des idées séparatistes, autonomistes, ou régionalistes, à la gauche ou d’autant plus à l’extrême gauche, ces idées étant bien trop souvent rapprochées de la droite nationaliste, voire de l’extrême droite.

  5. David Gendron Says:

    Et étant donné votre passé de littéraire, vous devriez être intéressé par ce superbe blogue (non-anarchiste):

    http://regardezlamusique.wordpress.com/

  6. Brouckaert Yves Says:

    Te voilà porté au nues!

    C’est vrai que ta description, ton organisation de cette société mutuelliste sonne bien à l’oreille.
    Avec Goéland60, j’achète.

    Chacun, quelles que soient ses capacités, intellectuelles, manuelles, etc., y trouve sa place, même le semi-autonome donne l’effort à sa mesure.

    Tu n’abordes pas le sujet de l’extension du domaine à de nouveaux arrivants…

    Il suffit maintenant de trouver un ruisseau arrosant une grande plaque de terre fertile et de construire les premières bâtisses.

    Belle idée!

    David te faisait ci-avant l’éloge d’Anne Archet, il ne voit pas cette grande dame dans l’immensité de son savoir tant il est amoureux.

    Encore si elle se contentait d’être d’une finesse, d’une intelligence, d’une imagination sans bornes, mais non Anne excelle en toute chose, une écrivaine sans pareille, une poétesse habitée par une colère immense, une poétesse habitée par la sensualité la plus éblouissante.

    Elle écrit par exemple … « Marchant d’un sommeil à l’autre dans la stupeur »… Après avoir lu un vers tel que celui-là (et ses vers sont légion), on ne peut, toutes affaires cessantes, qu’aller y mordre à pleines dents, les nuits ne sont jamais assez longues pour déclarer avoir atteint la satiété!

    Je t’assure.

    Je dois te prévenir : quiconque la lit, lui donne chair. Et tombe raide amoureux.

    Yves.

    • Ramite Says:

      Chouette, un deuxième adepte ! 😉
      Effectivement, il ne me reste plus qu’à trouver « un ruisseau arrosant une grande plaque de terre fertile, et de construire les premières bâtisses »; ce sera la prochaine étape, j’y compte bien ! 🙂

      Pour ce qui est d’Anne Archet, je l’ai déjà découverte, et en ce qui me concerne également, ce fut une belle découverte. 😉

  7. Introduction à la théorie de l’homéostasie libertaire « Le blog mutuelliste de Ramite Says:

    […] exemple, j’avais cette idée selon laquelle le capital devait préférablement appartenir aux consommateurs, afin qu’ils puissent disposer à leur guise de l’outil de travail et que la concurrence ne […]

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